Expo temporaire 2016
Alfred Thésonnier

Né à Paris, il est immédiatement abandonné par sa mère qui se décharge sur l’Assistance publique du soin de l’élever. Celle-ci confie le bébé à une famille de paysans du Morvan, comme c’était souvent le cas à l’époque.

Le jeune Alfred aurait pu devenir garçon de ferme, si ses instituteurs n’avaient remarqué chez lui un don exceptionnel pour le dessin, et obtenu de l’Assistance publique qu’il aille faire ses études à Dijon tout en suivant les cours de l’école des beaux-arts de cette ville. Il est ensuite envoyé à Paris où il complète sa formation à l’École nationale des beaux-arts et dans l’atelier d’un portraitiste célèbre, Frédéric Lauth.

Après son service militaire accompli à Salonique, de retour à Paris, il prépare un envoi pour le Salon des artistes français. Cette première participation du jeune artiste, âgé seulement de 23 ans, lui vaut une mention honorable et un prix spécial. C’est le début d’une carrière jalonnée de toutes les récompenses officielles, médaille de bronze en 1927, d’argent en 1935, d’or en 1948.

En 1922, un député du Puy-de-Dôme l’incite à venir en Auvergne où il s’installe et fonde une famille. Il deviendra professeur de peinture à l’école des beaux-arts de Clermont.
Il prend l’habitude de passer ses vacances d’été à Murol où il côtoie de nombreux peintres que l’abbé Boudal et Victor Charreton ont attirés là. Il fait un beau portrait de l’abbé Boudal peu de temps avant le décès de celui-ci.
À sa retraite il s’établit à Paris et mourra à Istanbul en 1973 au cours d’un voyage.

L’œuvre de Thésonnier est abondante. Il a fait beaucoup de portraits, mais également des natures mortes, des fleurs et des paysages. Son grand talent de portraitiste l’a introduit dans des milieux très divers en Auvergne comme dans la capitale. Il reçoit de nombreuses commandes de notables, artistes, ecclésiastiques, universitaires, médecins… Cela va du rocker Dick Rivers à Madame René Coty, épouse du président de la République.

À la différence de ses amis peintres murolais, il ne travaille pas dans l’esprit post impressionniste, mais selon la grande tradition classique, en privilégiant la rigueur de la composition et un savant équilibre du coloris.

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